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L'agent orange

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11 mars 2017

La politique contre la justice : deux morts !

C'est quand même incroyable ce qui se passe lors de cette campagne présidentielle : deux des principaux candidats, qui possèdent de bonnes chances de l'emporter, sont mis en cause par la justice, et ils mettent en cause la justice à leur tour. 

Comment François Fillon et Marine Le Pen, chacun mis en cause pour avoir détourné des fonds publics, nationaux pour le premier et européens pour la seconde, pourront-ils se poser en garant(e) des institutions s'ils sont élus, puisqu'ils remettent en cause l'impartialité de la justice et son indépendance ? 

C'est un combat qui ne peut se solder que par la perte de crédibilité des hommes et femmes politiques comme des juges.

On voit mal comment on pourrait expliquer à un jeune sauvageon qui comparaît devant la justice de respecter la sentence d'un juge si un homme ou une femme politique de premier plan, qui brigue la magistrature suprême, ne le fait pas. 

C'est à la mort de la politique comme de la justice que l'on assiste dans cette campagne pour la présidentielle.

Il convient toutefois de souligner que les juges ne font que leur travail, et que c'est une faute réellement lourde de la part des candidats de semer le doute sur leur impartialité.

 

 

 

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13 février 2017

L'affaire Fillon ou la déconnexion des élites

On ne parle que de cela depuis plusieurs semaines : l'affaire Fillon.

Pour ceux qui vivraient sur la planète Mars, je résume : François Fillon qui a fait campagne sur son intégrité et un discours de vérité aurait (j'emploie le conditionnel) employé fictivement son épouse et ses enfants, la facture pour le contribuable français se chiffrant aux alentours du million d'euros.

François Fillon se défend en rappelant qu'il n'est pas illégal d'employer son épouse et ses enfants. Venant d'un milieu rural où j'ai vu les épouses et les enfants des agriculteurs ramasser des patates, je me dis qu'au moins pour ça il n'a pas tort, et que si l'on permet à l'agriculteur ou à l'épicier du coin de la rue d'employer sa famille, pour des raisons d'égalité républicaine le député doit pouvoir le faire aussi.

Là où le bât blesse, c'est d'une part que l'emploi de la femme de l'agriculteur ou de l'épicier n'est pas fictif, et d'autre part que l'argent des deux susnommés n'est pas de l'argent public, contrairement à celui alloué au député pour embaucher des collaborateurs.

Il est donc légitime, quoiqu'en dise M. Fillon, de s'interroger sur l"usage qui est fait de cet argent public.

Et force est de constater qu'en échange d'une rémunération qui a représenté entre plus d'une fois et demie et trois fois le salaire médian (1772 euros selon l'INSEE), nous n'avons quasiment rien à nous mettre sous la dent en terme de production.

Qu'est-ce que j'appelle production ? Et bien les notes de synthèse, courriers administratifs, preuves de présence dans un bureau, factures téléphoniques que tout attaché parlementaire digne de ce nom aurait pu, sans problème aucun, fournir.

Quand aux deux notes de lecture pour la Revue des deux mondes qu'a publié l'hebdomadaire Marianne, il est complètement insensé de croire que cela ait pu valoir une rémunération de 100 000 euros annuels (soit quatre fois le revenu annuel d'un employé qualifié).

Alors oui, employer sa famille, c'est légal. Par contre l'emploi fictif payé par l'argent public ne l'est pas, que l'on ait employé sa famille ou non. Et quand un emploi n'est pas fictif, il est facile de fournir des preuves de l'activité d'une personne (rapport, courriels, agenda, courriers officiels...).

S'il est innocent, et en sachant qu'il est présumé comme tel, qu'attend M. Fillon pour contre-attaquer en fournissant les preuves de l'activité de son épouse et de ses enfants ? 

De plus, comment peut-il croire, à moins d'être complètement déconnecté de la réalité, qu'il est encore crédible pour demander des efforts aux français sur leur protection sociale quand il a touché via son entreprise de conseil, si j'en crois la presse, de l'argent d'un assureur privé ?

Tout cela nous montre qu'en plus de ne pas savoir que beaucoup de français ont un travail pénible pour un petit salaire, en plus de ne pas avoir de notion du travail effectif, il ne s'est pas rendu compte que, vraie ou fausse, l'information se propageait à la vitesse du son sur internet, et que l'exigeance de transparence et de morale des citoyens s'en trouvait considérablement accrue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26 mai 2014

Les raisons d'un vote...

Cela faisait un moment, maintenant, que je n'avais pas posté ici. 

Et puis, hier, le séisme s'est produit. le front National est arrivé en tête aux élections européennes, cruelle ironie puisque de tous nos partis politiques, c'est le plus anti-européen du lot. 

Il y a eu ensuite les réactions les plus pathétiques : 

- c'est la faute à Hollande, c'est un scrutin national (UMP) => en fait oui mais non, c'est l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui que 25% des 42 % de français qui se sont déplacés rejettent, ne les prenez pas non plus pour des idiots ;

- on a gagné 2,5% (UDI-MODEM) => deux formations regroupées font à peine mieux que le MODEM tout seul il y a cinq ans, mouais ;

- on comprend votre cri de colère mais on ne changera rien à notre politique (PS-Radicaux de gauche) => décidément vous ne comprendrez jamais que vous êtes encore plus austères économiquement que la droite et que c'est un drame, on nous avait promis Roosevelt, on a même pas eu Hoover.

Les plus dignes sont encore les écolos qu'on a pas trop entendu et Mélenchon qui a dit qu'il avait mal à la France.

Mais au fait, le résultat de ce vote est-il un séisme ? 

Pas vraiment, si on considère que les europhobes restent minoritaires et que la construction européenne, aussi éloignée des peuples qu'elle soit, continuera de se faire en coalition entre les partis de gouvernement. 

Oui, si on considère la poussée des europhobes à la fois chez des membres de longue date (France, Royaume-Uni) et chez des mebres plus récents (Pologne, Hongrie).

Comment en est-on arrivé là ?

Tout d'abord, vient la volonté, qui fait consensus chez nos hommes et femmes politiques (à l'exception des extrèmes et du peu de gaullistes qui restent), d'une Europe de plus en plus intégrée et fédérale. 

Premier constat : Même si nous avons en commun des valeurs judéo-chrétiennes qui nous rendent proches, nous sommes différents.

C'est une question de culture. J'ai habité quatre ans en Allemagne, j'aime beaucoup ce pays, j'aime nos voisins allemands pour tout ce qu'ils savent faire de bien, mais chaque passage du Rhin vers l'Alsace a toujours provoqué une émotion intense pour moi, le sentiment de rentrer à la maison.  Pour comparer, j'ai habité 5 régions différentes en France, en m'y sentant comme chez moi. Même si je reste Breton de naissance et de coeur, j'ai pu apprécier les qualités de la Picardie, de l'Auvergne, de l'Ile de France, du Centre... 

Ce qui m'amène au deuxième constat : l'euro, c'est pas possible.

Pourquoi, parce que la france, en cas de crise, réévalue sa monnaie. On l'a fait sous Philippe le Bel, sous Louis XIV, sous Napoléon, sous Poincaré, sous De gaulle, avec succès. L'allemagne a essayé cette solution dans les années 20 et le résultat a été douloureux avec une hyperinflation (faute d'avoir aussi augmenté les salaires, ce à quoi ont pensé les américains avec le new deal) c'est pourquoi elle est allergique à cette solution.

Le pire avec l'Euro, ce sont les sacrifices qu'il faut faire pour le sauver, à commencer par les 3% de déficit public, seuil inamovible mais complètement idiot puisque le déficit souhaitable et tenable devrait évoluer avec la situation économique. Ainsi, le Royaume-Uni, qui a accepté un déficit de 5,48 % l'année dernière et une légère baisse de la Livre face au Dollar, fabriquera plus de voitures que nous l'année prochaine. La relance obtenue au japon avec la réévaluation du Yen a aussi mis fin à 20 ans de déflation, mais ils sont maîtres de leurs monnaie, eux... et que dire du yuan chinois sous évalué ? 

On nous dit que si l'Euro baisse, nos importations sont plus chères. Certes, mais que les chinois me vendent moins cher un écran plat, ce n'est pas cela qui met de la soupe dans mon assiette et crée des emplois en France. Surtout si les économies que je contribue à faire à l'échelle du pays avec mes concitoyens pendant six mois  (les 14 milliards de 2012), sont réduit à rien en trois jours par une hausse de 3% de l'Euro face au Dollar... parce que la BCE n'a pas de compte à rendre au gouvernement que j'ai démocratiquement élu. 

Et en plus on me dit que c'est moi qui coûte cher alors que mon salaire est gelé. Merci.

Troisième constat : Shengen c'est pas possible.

C'est bien beau, la liberté de circuler de l'Italie à la Finlande sans contrôle, mais c'est la porte ouverte à n'importe quel trafic, y compris le trafic d'êtres humains. Quand il y avait des frontières contrôlées par des douaniers et des policiers, l'ennemi public numéro 1 (Mesrine) "travaillait" ou réglait ses comptes avec une arme de poing, revolver ou pistolet. Maintenant, n'importe quelle petite frappe de banlieue fait un carnage à la kalashnikov. Super progrès, merci Shengen. 

Bon, c'est populiste ce que je dis (pour les bobos, les autres seront d'accord), alors je vais être plus terre à terre. Quand on contrôlait à la frontière, la fraude à la TVA était plus difficile...

Mais de quoi je parle, là ? Je vous cite d'abord l'union européenne elle-même sur son site officiel : "Les assujettis qui, dans le cadre de leurs activités commerciales, paient de la TVA dans un État membre où ils n'effectuent pas de livraisons de biens ou prestations de services sont autorisés à déduire la TVA payée dans cet État membre".

Donc grosso modo, je me fournis en Allemagne ou je ne vends pas de biens ou de services, je revends en france et je déduis par la suite la TVA Allemande, qui me sera remboursée par le trésor. Problème : qui contrôle à la frontière que j'ai bien fait parvenir d'Outre-Rhin de la marchandise, ce qui se ferait tout simplement en ouvrant le camion ? Réponse : personne. Merci pour la fraude à la TVA (60 milliards par an selon les estimations d'un journal d'investigation, soit le montant de notre déficit, si je fais une cote mal taillée).  

Si vous ne le saviez pas et que vous avez sauté au plafond, redescendez, j'ai pas fini. "La procédure de remboursement de la TVA comporte une nouvelle caractéristique selon laquelle des intérêts sont versés aux assujettis en cas de remboursement tardif par les États membres". Oui vous avez bien lu, si on tarde à rembourser la fausse déclaration de TVA d'une entreprise fraudeuse, on va même lui verser des intérêts...  

Troisième constat : le détachement des salariés, c'est pas possible.

C'est quoi ?  Je cite :

"Les entreprises dont le siège social est établi hors de France peuvent détacher temporairement leurs salariés en France. Elles doivent alors respecter plusieurs formalités obligatoires et appliquer aux salariés ainsi détachés, certaines dispositions prévues par le Code du travail en matière, notamment, de rémunération, de durée du travail et de conditions de travail. Le détachement est par nature temporaire. Sa durée varie suivant la mission confiée au travailleur détaché. La relation salariale avec l’employeur doit être maintenue pendant la durée du détachement du salarié en France."

Remarque : si je veux évaluer la durée du détachement "temporaire" en France du salarié, encore faut-il que je sache quand il est entré sur le territoire, ce qui est difficile puisque, rappelons-le, nous ne sommes pas censés faire de contrôle à nos frontières. Nous dépendons donc du bon vouloir des étrngers à déclarer le détachement, ce qu'ils n'ont que peu d'intérêt à faire. Ensuite, pourquoi n'appliquer que certaines dispositions de notre code du travail, l'un des plus protecteurs pour les salariés ? C'est de la concurrence déloyale !

Redescendez encore du plafond, j'ai pas fini : "L’employeur établi hors de France doit exercer une activité significative dans son pays d’origine, pour pouvoir faire intervenir en France ses salariés en qualité de travailleurs détachés".

Dans la mesure où un contrôleur français ne peut pas intervenir en Pologne, Slovaquie, Roumanie ou Portugal, comment fait-on pour vérifier que l'activité principale n'a pas lieu en France ? Mystère ! 

Quatrième constat : le primat du droit européen sur le droit national, c'est pas possible. 

Concrètement, les représentations nationales n'exercent pas de contrôle sur l'Europe, mais l'inverse est vrai. 

Je cite, concernant la cour de justice européenne : "La Cour veille à l'application du droit de l'Union et à l'uniformité de son interprétation sur le territoire de l'Union. À cette fin, elle contrôle la légalité des actes des institutions de l'Union européenne et statue sur le respect, par les États membres, des obligations qui découlent des traités. Elle interprète également le droit de l'Union à la demande des juges nationaux. La Cour de justice européenne décide par un arrêt, si l'État membre a violé le droit de l'UE. Si la Cour de justice confirme cette violation, l'État membre concerné « est tenu de prendre les mesures que comporte l'exécution de l'arrêt de la Cour ». Si un État membre ne suit pas l'arrêt de la cour de justice, celle-ci peut, à la demande de la commission, demander le paiement d'une somme forfaitaire ou d'une astreinte."

Vous pouvez en déduire que si vos élus votent un texte il peut encore être remis en cause sur plainte d'un autre état de l'Union, quand bien même le texte en question serait dans l'intérêt des Français.

Et non seulement on serait obligé de le retirer, mais en plus on aurait une amende jusqu'à ce qu'on le fasse.

Cinquième constat : le libre-échange intégral et mondialisé, c'est pas possible. 

Le libre-échange intégral, c'est bien entre deux pays de richesse comparable. A partir du moment où l'Europe a fait rentrer des pays pauvres dans l'équation, le libre-échange n'était plus tenable. 

Pourquoi ? Parce que pour le prix d'un Français, on peut faire travailler quatre roumains. Cela nous entraîne vers une politique de bas salaires, qui provoquent à la fois une contraction de la demande intérieure et une baisse de rentrées fiscales pour l'Etat, qui mène une politique d'austérité, et ainsi de suite...

Maintenant, les peuples ont-ils été consultés avant l'entrée dans l'Union de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Croatie ? Non. Pour la bonne et simple raison qu'ils auraient refusé.

Est-ce que les conducteurs de camion espagnols, portugais ou italiens (bref ceux qui étaient déjà moins chers que nous) ont vu des Bulgares ou des Roumains leur prendre des marchés, donc leur travail ? Oui (et je l'affirme d'autant mieux que je suis sur le terrain pour le voir). 

Est-ce que tous ces nouveaux venus qui transitent chez nous font fonctionner nos commerces, ce qui permettrait de transférer certains des emplois qu'on perd dans le transport et l'industrie vers d'autres services ? Non, puisque leurs salaires sont trop bas...

Et en plus c'est pire en dehors de l'Europe, on se laisse imposer l'obligation de produire en Chine pour nos produits sans lui imposer la réciprocité... autant déclarer sa faillite tout de suite si on est les seuls couillons au monde à ne pas prendre de mesures de rétorsions contre ceux qui ferment leur marché à l'import et qui exportent à tour de bras, ce qui ne profite même pas à leur peuple malgré une croissance à deux chiffres... 

De quelle situation est-ce le résultat ?

En tant que citoyen européen, je vote pour un parlement qui n'a pas beaucoup de pouvoir, mais je n'ai pas les moyens de faire du lobbying à Bruxelles pour avoir une Europe plus sociale. Par contre, certains n'ont que quelques voix mais forment de puissants lobbys...

Si on ajoute à cela que la classe sociale la plus modeste est peu ou pas représentée dans les instances nationales ou européennes, et que ça génère une pensée unique... on comprend que le concept de préférence douanière vers les pays comparables en terme de revenus par habitant ne soit pas mis en avant. 

Sixième constat : la ratification du traité de Lisbonne est une infamie. 

Le constat le plus simple de ce post : ce que vous avez refusé par référendum en 2005, Sarko l'a fait passer par la voix parlementaire. Et les Socialistes et les centristes étaient d'accord.

Ils commencent par nous prendre pour des cons et après ils veulent qu'on adhère à leur usine à gaz ? 

Conclusion : le drapeau tricolore, ça me faisait vibrer il y a vingt ans et ça me fera vibrer demain.

L'Europe, si elle ne se réforme pas en profondeur , je vais finir par préférer vouloir en sortir, parce qu'elle a été facteur de paix dans le passé, mais qu'à force de ne pas tenir compte des spécificités des antions, elle devient un facteur de conflit dont j'espère qu'il ne sera pas armé. 

 

 

 

 

 

21 avril 2012

Un vote utile

Demain, c'est le grand jour. 

Dans les programmes, il y a des points positifs, à gauche comme à droite.

On notera par exemple l'augmentation des cotisations des entreprises qui ont un fort taux d'emploi précaire, le renchérissement du coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes, l'écart de rémunération maximal de 1 à 20 dans les entreprises publiques, les aides publiques orientées vers les entreprises qui investissent en France, la séparation des banques de dépôt et des banques d'affaires, la fusion impôt sur le revenu et CSG, la modulation de l'impôt sur les sociétés chez françois Hollande.

On notera la renégociation du temps de travail par branche ou entreprise (positif à condition d'encadreer la durée maximale de travail et que l'augmentation de salaire suive), l'extension du système de faillite civile à tout le territoire, un taux "réciprocité des droits de douanes aux frontières de l'Union", le nécessaire rapprochement des entreprises et de l'éducation nationale chez Nicolas Sarkozy. 

On voit de la démagogie ou de l'injustice, notament chez Marine le Pen et ses allocations données seulement aux Français, alors que si un résident participe par ses cotisations à la solidarité nationale, il est juste qu'il ait droit aux allocations. Comme vous tous, je suis bien sûr plus circonspect sur l'opportunité d'assister ceux qui ne participent pas à la cause par leur travail. 

On note que les candidats ne se mouillent pas assez sur ce que sera la politique étrangère de la France, sa défense. 

Des promesses mais pas de mesures concrètes pour le reste, police, justice, éducation, il faudra attendre de voir. 

Pour ma part, et bien que gaulliste de coeur, je voterai utile au premier tour demain, c'est à dire pour François Hollande. 

Pourquoi ? Parce que même si je ne suis pas d'accord sur l'ensemble du programme, loin de là, la France a besoin d'une alternance. On ne peut plus, comme cela a été le cas pendant 5 ans, légiférer à l'émotion, sans fil directeur, se placer dans la direction du vent de l'opinion ou faire des cadeaux aux "amis" du Président (genre fusion GDF-Suez, Proglio placé à un poste de PDG). Je ne suis pas contre la recherche du consensus "Hollandaise".

Et puis, je n'ai pas envie de refaire cinq ans avec Guéant, Morano, Lefebvre, Coppé, Bertrand, Balkany, dont le niveau de médiocrité ou de manque de morale atteint des sommets... 

D'aucuns m'ont dit qu'ils hésitaient à voter Hollande car ils avaient peur que celui-ci soit trop faible. Peut-on l'être plus qu'on ne l'a été avec Sarkosy devant nos voisins allemands ? Je ne le pense pas. Nos voisins nous poussent dans le mur, avec une monnaie surévaluée par rapport au Dollar et leur refus de réformer la gouvernance de la banque centrale européenne. La menace de sortir de l'Euro aurait suffi à les rendre à la raison, nous et nos voisins latins étant leurs premiers clients (60% des exportations allemandes se font dans l'Union). Avoir une monnaie beaucoup plus forte que la nôtre serait une catastrophe pour leurs exportations. Le fait que nos dirigeants ne soient pas du même bord politique rétabira sans doute un peu l'équilibre, il y a des choses qu'un gouvernement de gauche ne peut accepter.

D'autres m'ont dit qu'au PS certains se traïnaient de sacrées casseroles. Oui, tout autant mais pas plus qu'à droite, et un procureur proche du pouvoir n'a pas été opportunément nommé dans les Hauts de Seine par la gauche mais bien par la droite. Vous avouerez que ça aide à ce que des affaires ne sortent pas, puisque c'est le procureur qui ordonne les enquêtes.  

Plus directement, je travaille dans la fonction publique, avec un emploi de terrain. L'un, de droite, en veut à mon emploi, sans se soucier de faire la différence entre moi, les autres opérationnels, et ceux qui bullent dans un bureau. L'autre ne m'en veut pas de mon statut. Dans ces conditions, le choix est vite fait.

Enfin, dans le cas où Marine Le pen serait au second tour, si c'est face à François Hollande il y aura un reflexe républicain. Face à Sarkozy, c'est moins sûr, j'en suis convaincu. 

Allez, faites en votre âme et conscience mais n'oubliez pas : pour avoir ensuite le droit d'ouvrir vos gueules, il faut voter demain ! 

 

9 août 2011

La crise de la dette.

Les Etats-unis ont perdu leur "triple A", et partout dans le monde c'est la panique à bord. Les bourses dévissent, le prix du baril flambe...

Quand même, y'a pas à dire, l'économie est tout aussi déconnectée de la réalité que nos hommes politiques, ce qui n'est pas peu dire. Il suffit, comme le disait un auditeur de la radio RMC ce matin, qu'une mouche pète au japon pour que l'économie mondiale dévisse.

Comment les hommes politiques de tous pays, censés agir dans l'intérêt de ceux qui les ont élus, ont-ils pu laisser autant de pouvoir à des agences de notation, y compris celui de noter les états eux-mêmes ? C'est la question qui se pose.

Que les banques aient fait appel à des sous-traitants pour estimer les risques, pourquoi pas. Que l'on ait pas imposé la confidentialité de ces estimations, c'est déjà une erreur, mais pas la plus grande.

La plus grande erreur a été faite lorsque les états ont cessé de se financer par le biais de leur banque d'état lorsqu'ils avaient besoin de fonds, soumettant de fait leur dette aux fluctuations des marchés.

On nous explique aujourd'hui que nous vivons dans une économie mondialisée et que nous n'avons pas le choix.

Sauf que c'est faux. Lorsque vous investissez dans le secteur industriel en Chine, vous êtes obligés de vous allier à une entreprise chinoise pour pénétrer le marché, ce qui est d'autant plus nécessaire que des droits de douane prohibitifs sont appliqués sur certains produits d'importation (jusqu'à 80% selon le site Chine information). La Chine, au grand désespoir des occidentaux, maintient aussi sa monnaie à un taux de change très bas, dopant ses exportations. Enfin, ils ont investi à l'étranger dans tous les secteurs qu'ils ont définis comme stratégiques pour eux, comme le pétrole, par le biais d'entreprises contrôlées par l'Etat.

Les chinois se sont-ils laissés convaincre qu'ils n'avaient pas la main sur leur économie parce qu'elle était mondialisée ? Ont-ils subi les diktats économique qui leur auraient imposé d'avoir une monnaie forte pour limiter l'inflation ? Que nenni, et ils ont tous les ans une croissance à deux chiffres, en plus de s'être hissés au deuxième rang mondial.

Les hommes politiques sont là non pour subir mais pour légiférer. Il suffit qu'ils le fassent pour que les agences de notations, les traders et autres banquiers soient obligés de plier, une fois qu'une réglementation et des moyens de coercition auront été définis et mis en place. La question c'est qu'attendent-ils ?

On a surtout l'impression que c'est une paire de c... qui leur manque, à nos élus.

 

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9 août 2011

Reprise des opérations...

Ce blog était en sommeil depuis 2008, mais mon blog sur wordpress ayant été supprimé faute d'activité, je reprends les opérations ici.

Et y'a du taf !!!

L'actualité politique n'a jamais été aussi chargée...

26 novembre 2008

Un spectacle pitoyable...

C'est un spectacle pitoyable d'élection ratée que nous ont donné les socialistes au cours des deux dernières semaines...

Tout d'abord, la tradition socialiste veut que les motions travaille avec celle arrivée en tête. Cela n'a pas été le cas parce que c'était celle de Ségolène, Et qu'il y a un front du tout sauf ségo au PS, à tel point que des points de vue à priori inconciliables tels que ceux d'henri Emmanuelli et des Strauss-Kahniens se sont regroupé sous la bannière de Martine Aubry.

Ensuite, le recomptage des voix a semé le doute sur la validité de l'élection. C'est bizarre mais si ségo avait gagné on y aurait quand même cru un peu plus.

Résultat, mal élue avec une majorité bancale et une opposante dans son propre camp, que pourra faire Martine Aubry ? Elle a dit la semaine dernière que l'UMP devrait arrêter de rire cette semaine mais je crois que Sarko n'a pas fini de se marrer et nous de nous désespérer... 

21 novembre 2008

Ne voyons pas tout en noir...

Certes, on peut voir l'avenir comme étant bien sombre...

Malgré le sourire ultra-brite de Mme la Ministre des finances, on sait bien qu'avec la crise on en a pris pour deux ou trois ans de récession.

Malgré les critiques dont elle fait l'objet dans son propre parti, Ségolène a raison : sans parler de nationaliser toutes les banques, il fallait que l'Etat (re)prenne le contrôle des Caisses d'Epargne pour créer un pôle bancaire public.

Pourquoi, parce que l'Etat n'a aucun contrôle sur l'argent qu'il a offert aux banques pour les renflouer (il n'est même pas majoritaire dans la société de refinancement créée par le gouvernement), et que rien ne les empêche de distribuer 10% de cette manne financière à leurs actionnaires et leurs traders comme l'ont fait les banques américaines renfloués par le plan Paulson, et de laisser couler les PME et les particuliers en difficulté.

Résultat : Sarko en a été réduit aux menaces et Lagarde espère qu'elles suffiront. La vérité, c'est que la spéculation d'aujourd'hui n'est pas plus illégale qu'hier, malgré les gesticulations de notre omni-président !

Avec un pôle bancaire public, il aurait suffi de dire aux PME, venez à la Poste ou à la Caisse d'Epargne, on vous fera crédit et on vous autorisera les découverts si nécessaires à votre activité (les délais de paiement s'échelonnant entre 30 et 90 jours, quand elles n'ont plus droit au découvert elles meurent, même si le carnet de commande est plein).

Quant aux particuliers, une loi garantissait déjà leurs dépôts jusqu'à 70 000 €, et l'équivalent de la somme mise à la disposition des banques aurait suffi à les couvrir.

Mais pourquoi donc n'a-t-on pas assisté à une renationalisation de l'Ecureuil ? Par dogmatisme néo-libéral ! En effet, jusqu'à une période récente, il y avait un représentant de l'Etat au conseil d'administration de cette banque, et ce sont les élus UMP qui ont mis fin à ce contrôle suite à un lobbying efficace du PDG de l'époque, permettant les dérives que l'on a pu constater. Dans son discours sur les patrons voyous, Sarko s'est bien gardé de le crier bien fort, ça, tout comme il se garde bien quand il dénonce les paradis fiscaux de rappeler qu'il a lui-même fait voter un changement de statut de Saint-Barthélémy qui fait de cette île... un paradis fiscal.

Que constate-t-on également ? Que ceux qui nous parlent de la crise, experts comme politiques, sont ceux-là même qui ont prôné la dérégulation et le libre-échange total depuis trente ans. On apprend également que dans nos plus grandes écoles, les élèves n'aprennent pas à trouver des solutions aux problèmes mais simplement à ne pas reproduire les dysfonctionnements (maintenant on fait Polytechnique et l'Ena pour apprendre à laisser aux autres le soin de réfléchir, c'est quand même dingue !). On meurt de cette culture de la note de synthèse... de cette culture du constat des problèmes sans imaginer d'attaquer le mal à la racine.

Tant qu'on laisse des fonds de pension exiger 15% de rentabilité d'une entreprise alors qu'elle est capable de 6% sans ponctionner ses fonds propres et sabrer son personnel, tant qu'on ne se rend pas compte comme l'avait fait Henry Ford (pourtant loin d'être un socialiste), qu'en chaque employé il y a aussi un consommateur potentiel et que c'est pour cela qu'il faut l'employer et le rémunérer correctement afin d'équilibrer offre et demande, tant qu'on ne comprendra pas l'intérêt des taxes douanières aux frontières de l'Union, d'une taxe "émission de CO²" sur le transport y compris et surtout international, tant qu'on obligera pas les "financiers" a engager une partie de leur fonds propres (au moins 15% ou 20% du montant de l'achat ?) comme caution pour leurs achats d'actions ou de matères premières, tant qu'on ne réimposera pas les transferts internationaux de capitaux , tant qu'on se félicitera des volumes d'échange à la Bourse et des chiffres d'affaires en hausse des entreprises réalisés à crédit grâce à une fusion-acquisition sans se demander si elles sont viables, on ira droit dans le mur. Pourtant l'économie de marché ça peut fonctionner avec quelques outils de régulation !

Heureusement, un rayon de soleil vient d'éclairer le monde, avec l'élection d'Obama. Certes, il défendra les intérêts de son peuple et nous ne devons pas trop en attendre... mais justement, il défendra les intérêts de son peuple et c'est ça qui compte ! A l'inverse du "Je" omniprésent dans les discours de notre hyper-président à talonnettes, Barack Obama n'emploie que des "Nous" fédérateurs dans les siens. Alors même s'il ne se montre pas au final à la hauteur des espoirs que le monde place en lui, il nous a rendu l'espoir d'un monde meilleur et c'est déjà énorme ! En plus il n'est pas libre-échangiste, pas unilatéraliste dans ses discours, et ça, ça nous change !

Bon, en plus pour ceux qui peuvent, la crise il y a aussi le moyen d'en profiter... Si vous avez un peu de sous et les reins suffisament solides pour pouvoir encore plaire à votre banque, ça va être le moment d'acheter un logement ou une voiture, vous serez en position de force pour obtenir des remises monstrueuses ! Dommage que les taux d'intérêts soient un peu élévés, mais il y aura quand même moyen de faire de bonnes affaires. Enfin, cerise sur le gâteau, le litre de sans-plomb vient de repasser sous les 1,15 € pour la première fois depuis 2004...

5 novembre 2008

Une élection porteuse d'espoir...

C'est une élection symbolique, porteuse d'espoir non seulement pour les Etats-unis mais pour le monde entier que celle de Barack Obama.

Attention de ne pas le prendre pour Mandrake le magicien, ne sous-estimons pas la force du lobbying dans son pays, mais si son action suit la vision d'avenir qu'il a laissé entrevoir pendant la campagne, les choses devraient évoluer dans le bon sens.

N'oublions pas non plus qu'il ne se préoccupe pas de nous, français. Ses urgences seront la situation économique et sociale aux Etats-unis même, et en politique internationale l'Iran, l'Irak, l'Afghanistan, le Pakistan, la Russie. Pas la peine de sauter au plafond, donc.

Cependant c'est la première fois depuis longtemps que l'on peut attendre un vrai changement, et il ne faut pas bouder notre plaisir de voir la fin du bushisme !

20 octobre 2008

Adieu Soeur Emmanuelle...

Avec émotion, je me joins aux autres pour dire adieu à Soeur Emmanuelle. Je ne la connaissais pas, mais j'admirais son engagement. Alors, ma Soeur, puisque tu croyais à une vie après la mort, bonne route, et si tu nous vois de là-haut, continue de nous aimer tous...

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